Les PGC dénoncent le manque d’engagement des gouvernements

Les programmes de gestion des risques de l'entreprise sont essentiels pour les producteurs agricoles canadiens, mais les résultats de la réunion d'hier ne fourniront aucun soutien efficace pour composer avec les défis qu'ils doivent affronter.
Ottawa, le 18 décembre 2019 - Les membres des Producteurs de grains du Canada (PGC) tiennent à souligner leur grande déception et leur frustration face au résultat de la réunion des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de l'Agriculture, tenue hier à Ottawa.
« Malgré tous ces défis pressants auxquels sont confrontés les agriculteurs du pays, les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de l'Agriculture n'étaient pas disposés à apporter des changements au programme Agri-stabilité », a déclaré le président des PGC, Jeff Nielsen. « C'est à ce moment-ci que les agriculteurs en ont le plus besoin, mais les ministres ne nous apportent aucun soutien. »
C'était la deuxième fois cette année que les ministres de l'Agriculture se réunissaient pour discuter des améliorations indispensables à apporter aux programmes de gestion des risques de l'entreprise, sur lesquels comptent tous les agriculteurs canadiens. Encore une fois, aucun changement significatif n'a été mis en place, laissant les agriculteurs sous le choc et empreints d’un certain découragement.
Les résultats de ces discussions s'avèrent particulièrement décevants en cette fin d'année déjà extrêmement difficile. Les agriculteurs continuent d’éprouver des problèmes d'accès aux principaux marchés internationaux : le canola et le soya canadiens sont refusés par la Chine, l’Arabie Saoudite rejette l'orge canadienne, et l'Inde a augmenté ses tarifs sur les légumineuses canadiennes. Sans compter les effets néfastes de la guerre commerciale sino-américaine. En bref, la fiabilité des marchés mondiaux est mise à mal; l'environnement commercial est de plus en plus imprévisible à mesure que le protectionnisme se renforce à l'échelle mondiale. En ajoutant à cela cette autre année de précipitations, de grêle et de neige qui ont laissé de nombreux hectares non récoltés, on a pour conséquence une croissance sans précédent de la dette agricole et une chute des revenus agricoles nets laquelle devrait dépasser la baisse de 45 % observée en 2018.
À ce rythme, les agriculteurs canadiens ne peuvent qu’être inquiets face à l'avenir, comme en témoignent les services téléphoniques de prévention en détresse psychologique dont les activités ont augmenté de 80 % par rapport aux années précédentes.
À l'heure actuelle, les programmes de gestion des risques de l'entreprise sont incapables de répondre à la majorité des besoins des agriculteurs canadiens. Les changements apportés à Agri-stabilité en 2013 font que le programme ne déclenche pas et demeure inadéquat. Ainsi, les agriculteurs affrontent ces défis – dont la plupart sont hors de leur contrôle – de manière isolée.
« Il y a une crise à laquelle sont confrontés les agriculteurs du pays. Nos ministres devraient faire beaucoup plus d'efforts pour régler cette crise et soutenir les Canadiens dont les moyens de subsistance sont en jeu », a déclaré Nielsen.
Les PGC ne baisseront pas les bras en acceptant ces résultats insatisfaisants. « Les membres des PGC demanderont au ministre Bibeau d'envisager d'autres options pour fournir aux agriculteurs un soutien immédiat », a déclaré Nielsen. « La réalité est que les agriculteurs canadiens ont besoin du soutien du gouvernement lorsqu'ils subissent les contrecoups de forces commerciales, politiques et environnementales indépendantes de leur volonté. La réalité est qu'actuellement; nous n'obtenons aucun soutien essentiel. »
Les Producteurs de grains du Canada offrent une voix nationale forte à plus de 65 000 producteurs de céréales, d'oléagineux et de légumineuses actifs et prospères, par l'entremise de leurs 16 groupes de producteurs provinciaux, régionaux et nationaux. Leur mission et leur mandat sont de favoriser un environnement politique qui maximise leur compétitivité à l’échelle mondiale.
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