Marché local - Selon les fermetures boursières du 11 décembre 2025
Les trois principaux grains ont clôturé en légère hausse à la Bourse de Chicago.
En raison de la paralysie gouvernementale américaine en octobre et novembre, l’USDA est en retard pour les rapports hebdomadaires des ventes à l’exportation. Celui qui a été publié aujourd’hui couvrait la semaine finissant le 13 novembre, donc dans la période suivant la rencontre des présidents Trump et Xi du 30 octobre durant laquelle un accord a été conclu pour la reprise des achats chinois de soya américain. Le marché a été déçu de voir que les ventes de soya étaient seulement de 696 000 tonnes. Cela dit, l’USDA a annoncé ce matin des ventes totalisant 490 000 tonnes de soya et 186 000 tonnes de maïs - la fève est fort probablement destinée à la Chine. Depuis lundi, les ventes quotidiennes de soya annoncées par l’USA totalisent près de 1,1 million de tonnes (Mt). Or ces annonces ne concernent que les ventes de plus de 100 000 tonnes, les autres achats étant compilés dans le rapport hebdomadaire. Par ailleurs, la compagnie étatique chinoise en charge des inventaires de grains, Sinograin, est en train de vendre de grands volumes de soya sur le marché local, fort probablement afin de faire de la place au soya américain qui est en voie d’être acheté. Malgré l’impatience de la Bourse, il ne fait aucun doute que les Chinois sont en train d’acheter des volumes massifs de soya américain. La vraie question est celle-ci : vont-ils acheter 12 Mt d’ici février, comme l’a annoncé le secrétaire américain du Trésor?
Les exportations de grains de l’Ukraine accusent un grand retard par rapport à l’an passé. Depuis le 1er juillet, les exportations de blé totalisent 7,5 Mt contre 9,2 Mt l’an passé, et celles du maïs atteignent 4,4 Mt comparativement à 8 Mt en 2024. Plusieurs facteurs expliquent la lenteur de la cadence. 1/ Les attaques russes contre l’infrastructure portuaire et logistique de l’Ukraine se sont accentuées au cours des derniers mois. 2/ L’Europe a fermé ses frontières aux grains de l’Ukraine qui les concurrençaient sévèrement dans leurs marchés locaux. 3/ La récolte de maïs a été tardive en Ukraine cette année, et le grain était particulièrement humide, nécessitant du séchage. 4/ Et quant au blé ukrainien, celui-ci fait face à une forte concurrence sur le marché mondial en raison des excellentes récoltes dans tous les pays exportateurs (le Canada a eu une production record).
Le prix du baril de pétrole poursuit sa chute et commence à se rapprocher des 55 $. Cette forte tendance baissière est due à une surproduction de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui est menée par l’Arabie Saoudite, alors que la demande mondiale stagne.
