Producteurs de grains du Québec : PGQ

Le maïs a terminé neutre à la Bourse de Chicago, tandis que le soya et le blé ont clôturé en baisse. Les grains demeurent sous la pression de la faible demande pour les grains américains à l’international et des prévisions météo mixtes dans le Midwest qui ralentit les semis. Le huard s’est maintenu, car l’effet de la dévaluation du dollar américain a été compensé par la baisse du prix du pétrole brut en Bourse.

 

Les ventes hebdomadaires américaines ont dépassé les attentes pour le blé et le maïs, et ont été conformes pour le soya : 510 250 tonnes (t) de blé, 1,70 million de tonnes (Mt) de maïs et de 550 924 t de soya. Les ventes de l’année récolte en cours par rapport à la précédente sont en avance de 14 % pour le blé, de 29 % pour le maïs et de 11 % pour le soya.

 

Les prévisions météo pour les quinze prochains jours aux États-Unis sont mixtes, car la météo devrait ralentir les semis, mais aussi résorber en partie la sécheresse. Les températures seront plus élevées que la normale jusqu’au 29 avril, puis fraiches les jours suivants. Les précipitations seront supérieures à la normale dans le nord et le sud du Midwest et inférieures à la normale dans le centre, notamment dans les États-clé comme l’Iowa et l’Illinois. Dans l’Ouest canadien, les températures seront généralement chaudes et les pluies inférieures à la normale, ce qui sera favorable aux semis. Au Québec, les températures seront chaudes jusqu’au 29 avril, puis fraiches, et les précipitations seront supérieures à la normale dans les régions au sud du fleuve et près de la normale dans les régions au nord. En Amérique du Sud, les prévisions météo devraient être excellentes : du temps chaud et humide au Brésil et du temps chaud et sec en Argentine.

 

La Chine a menacé de répliquer aux pays qui signeraient un accord avec les États-Unis au détriment de la Chine, exacerbant ainsi les tensions économiques mondiales. Par le passé, la Chine a tissé une toile d’influence géopolitique grâce à son financement, ses infrastructures industrielles, sa technologie, son savoir-faire et sa consommation, notamment avec les pays de l’Asie du Sud-Est. Étant donné leur guerre tarifaire, les États-Unis ont engendré une polarisation des échanges commerciaux, dont les conséquences risquent de leur être défavorables.

 

En Chine, les importations de soya en mars dernier ont été les pires importations pour un mois de mars depuis 2008, en raison d’un retard des récoltes au Brésil. Seules celles des États-Unis se sont accrues, car elles représentent les achats réalisés lors du dernier trimestre de 2024 en prévision d’une guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Les importations chinoises de soya ont été de 2,44 Mt en provenance des États-Unis, en hausse de 12 % par rapport à l’an passé, et de 0,95 Mt du Brésil, en baisse de 69 %. La part de marché pour le premier trimestre 2025 est de 68 % pour les États-Unis et 26 % pour le Brésil. Les importations de soya sont prévues s’élever à 31,3 Mt au deuxième trimestre 2025 comparativement à 17,11 Mt au premier trimestre 2025.