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Analyse du cycle de vie (ACV)
Qu’est-ce qu’une analyse du cycle de vie (ACV) ?
L’analyse du cycle de vie (ACV) est une méthode d’évaluation permettant d’estimer l’impact environnemental d’une filière, d’établir quel type d’impact est dominant dans la réalisation d’un produit et quels éléments particuliers de la fabrication de celui-ci y contribuent le plus. L’ACV est réalisée de façon très rigoureuse, suivant une procédure précise et des étapes standardisées.
L’ACV du secteur des grains a été financée par les gouvernements du Québec et du Canada, et par les Producteurs de grains du Québec (PGQ). L’étude a été réalisée par le CIRAIG et le Groupe AGÉCO.
L'ACV pour la production de grains
Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) ont produit l'analyse complète du cycle de vie du secteur des grains. Cette étude, qui évalue le profil socioéconomique et environnemental de la production des six grains les plus cultivés dans la province, permet à la filière d’avoir une vue d’ensemble du secteur et appuie ses démarches de responsabilisation sociale et environnementale des producteurs de grains.
« Nous savions déjà que la production de grains laisse une empreinte sur l’environnement, au Québec comme ailleurs dans le monde. Ce rapport nous permet d’obtenir un portrait juste de la situation. Il sera utilisé comme feuille de route afin d’améliorer nos connaissances et notre performance, tant au plan socioéconomique qu’environnemental. » indiquait Christian Overbeek, président des Producteurs de grains du Québec.
Sans surprise, le rapport conclut que les étapes les plus contributrices aux impacts négatifs sur l’environnement sont les pratiques culturales au champ (principalement en raison de l’application des engrais), la production des intrants et les opérations de séchage et d’entreposage des grains.
Évidemment, les producteurs de grains peuvent agir sur certains leviers, mais la situation est plus problématique pour tout ce qui touche la production des intrants. En fait, la production de ces intrants est au deuxième rang des contributions à l’impact global. Les intrants, qui incluent tous les produits et matériaux nécessaires à la fabrication des engrais, des bâtiments, de la machinerie et autres, entrent dans le calcul des différents impacts environnementaux de la production de grains, et ce, même si cette production ne se déroule pas à la ferme, ni même dans notre pays. Or, les producteurs de grains n’ont pas de contrôle sur cette production et sont donc dans l’impossibilité d’apporter des changements directs aux procédés de fabrication afin d’en atténuer les impacts. Toutefois, ils pourraient jouer un rôle dans le choix de ces intrants, certains ayant une empreinte plus importante que d’autres.
L’évaluation du profil socioéconomique des producteurs de grains a quant à elle démontré une gestion financière rigoureuse (résistance accrue aux variabilités de nature économique, gestion des risques calculée, mise en marché efficace, etc.) et un intérêt des producteurs à mettre en place des mesures afin de réduire leur empreinte sur l’environnement.
Constats et plan d’action
Des constats inspirants ont pu être tirés du rapport d’ACV pour certains procédés, et les Producteurs de grains du Québec (PGQ) sont fiers de s’engager à améliorer leur empreinte environnementale et socioéconomique en élaborant, en équilibre avec les exigences agronomiques, économiques et de gestion de risques de la production de grains au Québec, un plan d’action qui s’inscrit dans une démarche globale de responsabilité sociale.
Cette démarche repose sur la promotion et l’adoption de bonnes pratiques à la ferme qui permettent d’optimiser les modes de gestion des producteurs et d’accroître les performances environnementales, sociales et économiques des entreprises.