Producteurs de grains du Québec : PGQ

Vidéo enregistrée par nos professionnels résumant l’actualité dans le secteur des grains lors du dernier mois. Source : Chaîne YOUTUBE des Producteurs de grains du Québec.

Le rapport de l'USDA sur l'offre et la demande de grains

Le rapport de l’USDA a été neutre, avec peu de changements majeurs, hormis la révision à la hausse du rendement du maïs américain, haussant ainsi la production. Cependant, des ajustements de la demande ont permis de diminuer légèrement les stocks.

Consulter Rapports USDA

Tableau résumé des offres et demandes américaines de maïs et de soya

Évolution des contrats à terme à Chicago

L’offre et la demande de blé aux États-Unis sont demeurées identiques à celles du mois précédent et le prix moyen est resté à 5,70 $ US/bu. À l’international, l’USDA a apporté des corrections sur plusieurs années aux offres et demandes au Canada, augmentant ainsi les stocks de début de 2,75 Mt pour 2024-2025. Les récoltes mondiales en 2024-2025 ont reculé de 1,4 Mt, en raison d’une baisse de 4 Mt en Union européenne partiellement compensée par une hausse de 2 Mt en Australie et de 0,7 Mt en Ukraine. Les stocks mondiaux se sont renforcés de 0,60 Mt.

Le rendement du blé s’est redressé de 0,5 boisseau à l’acre (bu/a) pour se situer à 49,4 bu/a, ce qui a entrainé une croissance de 17 Mbu de la production. Les exportations se sont accrues de 25 Mbu, profitant d’une diminution de l’offre des pays de la mer Noire. Les stocks en 2025 ont reculé de 8 Mbu pour s’établir à 758 Mbu. Le prix à la ferme s’est apprécié de 0,50 $/bu pour s’établir à 6,50 $/bu (tous blés confondus) en raison d’une anticipation d’une hausse des contrats à terme et des ventes pour livraison immédiate ainsi que de stocks de blé plus serrés.

À l’international, les stocks de début ont fluctué en raison d’une révision des exportations de l’ancienne récolte : en hausse de 2 Mt en Union européenne, de 1 Mt au Canada, de 0,5 Mt en Russie et de 0,6 Mt en Ukraine et en baisse de 0,5 Mt en Argentine et au Brésil. La production de blé en 2024 a baissé de 5 Mt en Russie et de 1,5 Mt en Union européenne et en Ukraine; la production a augmenté de 0,5 Mt en Argentine. Les exportations de blé ont diminué de 4 Mt en Russie, de 1 Mt en Ukraine et de 0,5 Mt en Australie, tandis qu’elles se sont renforcées de 1 Mt en Union européenne. Les stocks de fin ont reculé de 1,34 Mt.

Aux États-Unis, les stocks de début du maïs ont chuté de 55 millions de boisseaux (Mbu) en raison d’une augmentation de la demande pour l’éthanol et l’exportation en 2023-2024. Le rendement s’est accru de 0,5 boisseau à l’acre (bu/a) pour se situer à 183,6 bu/a, un record. La production a donc été redressée de 39 Mbu. Les stocks de fin ont alors diminué 16 Mbu, pour se situer à 2 057 Mbu. Le prix moyen s’est déprécié de 0,10 $ US/bu pour s’établir à 4,10 $ US/bu.

Sur la scène internationale, la production s’est repliée de 1,25 Mt en raison d’une diminution de 1,5 Mt en Union européenne et de 0,6 Mt en Russie, compensée par une augmentation de 0,7 Mt au Canada. Les importations chinoises ont reculé de 2 Mt pour s’établir à 21 Mt. Les stocks finaux ont été réduits de 1,82 Mt.

Les bases du maïs se sont inclinées de 0,26 $ US/bu pour livraison immédiate et sont restées stables pour la nouvelle récolte, se situant respectivement à 0,09 $ US/bu et 0,01 $ US/bu. La base du soya pour livraison immédiate s’est appréciée de 0,16 $ US/bu, pour s’établir à -0,37 $ US/bu malgré la récolte record attendue qui aurait pu exercer une pression à la baisse sur les bases afin d’inciter davantage l’entreposage.

Les récoltes de maïs et de soya ont commencé aux États-Unis se situant respectivement à 21 % et 26 %, ce qui représente une avance de 3 % et 8 % par rapport à la moyenne quinquennale. Les semis de blé d’automne sont complétés à 39 %, soit conformes à la moyenne des cinq dernières années.

La nouvelle année récolte pour le maïs et le soya commence en septembre. Les expéditions de grains par rapport à l’année dernière sont en avance de 35 % pour le blé et de 24 % pour le maïs et en retard de 3 % pour le soya. L’avance du blé n’est pas étonnante étant donné que la production de blé aux États-Unis est revenue à la normale après trois mauvaises récoltes consécutives. Cependant, les ventes pour l’année récolte en cours sont en retard de 10 % pour le maïs et de 23 % pour le soya comparativement à la moyenne des cinq dernières années accusent un retard de 10 % pour le, tandis qu’elles y sont égales pour le blé. Ces retards sont particulièrement préoccupants alors que les États-Unis devraient récolter leur 2e plus grande récolte de maïs et leur plus importante de soya.

Le début des semis en Amérique est lent en raison du temps sec. Cependant, la de progression des semis en septembre est habituellement faible, tandis qu’elle est beaucoup plus déterminante en octobre. Au Brésil, les semis de soya sont complétés à 2 %, comparativement à 5 % l’an passé. En Argentine, les semis de maïs sont terminés à 11 % soit près de la normale. D’ailleurs, ce temps sec affecte également le niveau d’eau du fleuve Paraná, qui est à son deuxième niveau le plus faible depuis 1970. Cela aura pour effet de diminuer la capacité de chargement des grains et d’augmenter les frais de transport pour chaque tonne exportée.

Statistique Canada a publié son rapport sur les estimations de la production de grains au Canada, avec des révisions assez minimes par rapport aux données d’août. Au Québec, le rendement du maïs a été ajusté à la hausse, le portant au deuxième meilleur rendement de l’histoire, tandis qu’il a diminué pour les autres grains, à l’exception du canola qui est resté stable. En Ontario, les corrections sur les rendements ont été minimes. Au Canada, les rendements ont peu changé, mais dans le cas du canola, cela a entrainé une baisse de la production de 0,52 Mt.

Tableau : Les rendements et les productions de grains au Canada

Source : Statistique Canada

Les importations du mois d’août en Chine se sont accrues de 29 % par rapport au mois précédent pour se situer à 12,14 Mt, en raison d’une possible victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines en novembre prochain. Cependant, la part du soya américain demeure minime : 202 383 tonnes en provenance des États-Unis contre 10,24 Mt du Brésil. De janvier à août, les importations chinoises de soya ont fléchi de 24 % pour les États-Unis et se sont élevées de 12 % pour le Brésil, pour s’établir respectivement à 12,8 Mt et 53,8 Mt. Les importations de maïs et de blé en août sont en baisse de 64 % et de 51 %, respectivement, par rapport à l’an passé. Les importations de janvier à août ont diminué de 16 % pour le maïs et ont augmenté de 10 % pour le blé, comparativement à l’an passé, atteignant respectivement à 12,56 Mt et 10,49 Mt.

Les prix locaux

Le tableau et le graphique suivants présentent l'évolution du prix au comptant du maïs et du soya par période de livraison.

1- Maïs et soya

SourceMarché local (FAB Ferme), PGQ - au 1 octobre 2024

 

 

Source: Marché local (FAB Ferme), PGQ - au 1 octobre 2024

 

2- Céréales

Le tableau suivant indique l’évolution du prix courant des céréales et de celui du canola au cours des derniers mois. En consultant directement les diffusions du marché local, vous pourrez observer les prix minimums et les maximums.

Source: Marché local (FAB Ferme), PGQ - au 1 octobre 2024

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