Pesticides : les Producteurs de grains du Québec requièrent des actions concertées

Longueuil, le 4 septembre 2015 — En réponse à la publication du rapport portant sur les pesticides dans les cours d’eau du Québec publié cette semaine, les Producteurs de grains du Québec joignent leurs voix à celle du président général de l’Union des producteurs agricoles du Québec : bien que nous prenions acte du rapport, nous ne pouvons que constater que la présence de pesticides dans les cours d’eau est une problématique dont les défis, multifactoriels, requièrent la concertation de tous les intervenants du milieu afin d’en arriver à des solutions viables pour tous.
« Nous ne sommes pas surpris que le rapport indique une présence accrue de pesticides dans les cours d’eau, étant donné que les précédentes analyses ne ciblaient pas certains insecticides, comme les néonicotinoïdes, indique Christian Overbeek, président des Producteurs de grains du Québec. Conséquemment, ce n’est pas une hausse dans l’utilisation des produits, mais un changement dans les pratiques de détection qui a provoqué cette augmentation. »
L’utilisation des pesticides constitue un enjeu à l’échelle planétaire : les consommateurs de partout dans le monde partagent le souhait d’un impact moindre de l’agriculture sur l’environnement, et la pression est forte pour en réduire l’usage. Au Québec, l’objectif de la Stratégie phytosanitaire québécoise en agriculture est une réduction de 25 % des risques pour la santé et l’environnement en 2021.
Les producteurs de grains sont eux aussi à la recherche de solutions visant à utiliser de façon optimale les produits phytosanitaires, compte tenu de leur impact environnemental et de leurs coûts élevés. D’importantes sommes sont investies, chaque année, dans la recherche de nouvelles technologies phytosanitaires à moindres risques. Plusieurs producteurs tentent également des approches novatrices sur leurs fermes, mais il demeure que ces nouvelles techniques nécessitent des connaissances et une expertise qui ne sont pas encore au point et qui comporteront toujours une part de risque, que le producteur n’a pas à assumer en totalité.
Il n’existe pas à cette heure, de solutions idéales répondant à tous les critères pour remplacer les produits actuellement utilisés. Les producteurs de grains et leurs familles sont les premiers exposés aux risques de ces produits. Conséquemment, il est évident que si de nouvelles technologies ou de nouvelles pratiques leur donnant la possibilité de demeurer compétitifs, et selon un risque raisonnable tout en ayant un impact moindre sur l’environnement, s’offrent à eux, ils seront les premiers à les adopter.
L’obligation qu’ont les producteurs de grains du Québec de demeurer compétitifs et productifs pour survivre (sachant que le plus gros producteur et exportateur de grains au monde est à la porte d’à côté) et l’augmentation des risques liés aux changements climatiques (pression des ennemis des cultures et excès climatiques) font en sorte que la tâche est titanesque.
Les producteurs de grains font déjà des efforts en ce sens, et souhaitent un appui clair de leur gouvernement afin de collaborer et d’établir des objectifs communs et des actions concertées qui répondront aux besoins de tout un chacun.
Producteurs de grains du Québec
Les Producteurs de grains du Québec représentent les intérêts de quelque 11 000 productrices et producteurs, qui cultivent plus de 900 000 hectares de terre, ce qui représente des revenus à la ferme de 1,1 milliard de dollars. Les fermes québécoises produisent et commercialisent principalement des grains de céréales (maïs, blé, orge, avoine) et d’oléagineux (soya, canola).
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Renseignements
Hugues Larocque, conseiller aux communications
Producteurs de grains du Québec
450 679-0540, poste 8425 | hlarocque@pgq.ca