Un été chaud et sec qui met les cultures à rude épreuve
L’été 2025 est marqué par une sécheresse persistante qui freine la croissance des cultures au Québec. Après plusieurs semaines sans pluie significative, la situation devient préoccupante, car les cultures arrivent à un stade clé de leur développement, où un apport suffisant en eau est essentiel pour garantir à la fois le rendement et la qualité du grain.
Selon le plus récent rapport de l’État des cultures, pour le maïs, le stade pâteux affiche un retard de plus de 30 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, particulièrement en Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, où les pertes de rendement pourraient être si importantes que certains champs ne seront pas récoltés. Les sols argileux semblent toutefois mieux résister, malgré les difficultés rencontrées au moment des semis. Le soya, quant à lui, est fortement affecté par la combinaison de la sécheresse et des pucerons : le remplissage des gousses est menacé et certaines fèves risquent d’avorter, bien qu’une pluie prochaine pourrait encore améliorer la situation.
En ce qui concerne les céréales, la récolte de blé d’automne est bien avancée et confirme le bon potentiel observé tout au long de la saison. Le blé de printemps, lui, accuse un retard de maturité de 33 % par rapport à l’an dernier ; les rendements s’annoncent moyens, sauf au Saguenay–Lac-Saint-Jean où les conditions ont été idéales.
Globalement, les précipitations demeurent nettement inférieures aux normales saisonnières. Contrairement à d’autres productions, la plupart des producteurs de grains n’ont pas de système d’irrigation pour compenser le manque de pluie. Cela rend la gestion de cette période sèche particulièrement difficile, surtout qu’aucune précipitation significative n’est attendue à court terme. Pour rétablir l’humidité des sols et soutenir la croissance des cultures, il faudrait des précipitations régulières et significatives, idéalement réparties sur plusieurs semaines. Une seule pluie, même si elle est abondante, ne suffit pas à compenser plusieurs semaines de déficit.
Les effets changements climatiques se font de plus en plus sentir dans les champs, et pour les producteurs, il devient de plus en plus essentiel de poursuivre les efforts d’adaptation : choisir des variétés plus résistantes, ajuster les pratiques culturales et renforcer la résilience des sols. Pour relever ces défis climatiques tout en continuant à offrir des grains de qualité aux consommateurs de manière durable et compétitive, l’appui du gouvernement est indispensable. Des épisodes comme celui-ci rappellent aussi la pertinence et la nécessité de disposer de solides programmes d’assurance-récolte.
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